Comment rater sa stratégie ESG en cinq leçons !
Les erreurs, tout le monde en fait. Mais pour bâtir sa stratégie ESG (Environnementale, sociale et de gouvernance), autant profiter des retours d'expérience de ceux qui les ont déjà faites et surmonté ! Au Positive Investors Forum 2019 de Novethic, les analystes et gérants de la Financière de l'Echiquier, ont partagé leur retour de 12 ans d'expérience en matière de stratégie ESG. Leurs (bons) conseils, en cinq leçons !
1. Tout faire soi-même… ou tout déléguer aux experts
Le projet d’intégration ESG est de grande ampleur et la marche est haute… Tout seul, c’est dur ! Et le déléguer aux experts, c’est prendre le risque de que le travail d’appropriation ne se fasse pas.
A faire : prendre son temps car ce temps c’est celui de la fondation, de la construction de bases solides. Et accompagner le changement en formant les équipes : analystes, commerciaux, gérants et finalement toute l’entreprise !
2. Soyez ambitieux ! Visez la perfection tout de suite !
Attention, cela risque d’être contre-productif : cela fait peur à tout le monde et démotive les plus allants…
A faire : choisir ses combats et monter les barreaux de l’échelle les uns après les autres !
3. Imposer sa vision de convaincu !
Tout le monde n’a pas cette même vision de l’intérêt de l’ESG. Être trop dogmatique peut desservir le propos.
A faire : écouter les remarques et savoir ce qui intéresse les différents métiers (performance, gestion du risque…) pour amener le sujet et convaincre. Exemple : réaliser une étude sur les performances ESG.
4. Faire cavalier seul, contre toute l’entreprise !
A trop vous prendre pour Greta Thunberg ou Nicolas Hulot, vous risquez de rester convaincus du bien-fondé de votre stratégie. Mais vous serez bien seul au sein de votre entreprise. Et de terminer comme Don Quichotte…
A faire : embarquer le management et les plus hauts niveaux de la direction. Rien de tel pour être crédible et embarquer les moins convaincus. Attention toutefois à être cohérent et donc exemplaire en termes de RSE
5. Ne pas communiquer !
Certes Elise Lucet n’est jamais loin mais attention à ne pas rester un pionnier de l’ombre. A trop peu en faire cela peut démotiver l’interne et donner l’impression d’un manque de conviction à l’extérieur.
A faire : cultiver le savoir-faire et (dans un second temps) le faire savoir ! Ne pas attendre d’être parfait, mais communiquer au fur et à mesure de la démarche en expliquant les étapes et la façon dont on surmonte les difficultés.
Béatrice Héraud @beatriceheraud
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